CALONNE RICOUART (62) :
Après les jets d’œufs, les poubelles incendiées, les lapins tués et volés, c’est la voiture qui a été incendiée, jeudi soir, avec le chien à l’intérieur. Cette famille de la rue des Flandres, comme leurs voisins, vit dans la crainte…
Nous avions rencontré Audrey Bertin et sa voisine en décembre. Elles dénonçaient déjà les dégradations à répétition dont elles étaient victimes. Elles parlaient d’œufs et d’objets en verre lancés sur les voitures et les façades, de poubelle incendiée, du vol de 2 lapins qu’on a tués (un a été retrouvé avec les quatre pattes coupées), etc.
Ces deux Calonnoises de la cité 5, habitant dans la rue des Flandres, avaient décidé de parler avec l’espoir que tout cela cesse (lire notre article). « Mais depuis, alors qu’il n’y avait eu qu’un feu de poubelle, il y en quatre de plus, on a mis le feu à la remorque devant le garage, à la niche du chien dans la nuit du 24 au 25 janvier, ma voiture a été griffée.
Et cette fois, ils ont mis le feu à la voiture avec le chien dedans » raconte Audrey Bertin. C’était jeudi, vers 20 h. Elle changeait sa fille de 17 mois, son compagnon regardait la télé quand il a senti une drôle d’odeur.
En sortant, il a vu son C15, à l’arrière de son habitation, en feu, avec son lévrier, Éva, qui avait l’habitude de dormir à l’intérieur, dans le brasier.
Le couple a commencé à éteindre les flammes avant l’arrivée des pompiers auchellois et des policiers marlésiens qui ont dû maîtriser le Calonnois, très énervé par ce énième incident visant sa famille. Le corps du lévrier, calciné, a été retrouvé à l’intérieur du véhicule.
« J’AI PEUR POUR MA FILLE... »
Ayant inhalé de la fumée, il a ensuite passé la nuit au CH Beuvry tandis que sa compagne a rappelé pompiers et médecins du SMUR dans la nuit après une crise d’asthme. « On ne vit plus, confie-t-elle la voix tremblante. Je ne dors pas. Qu’est ce qui me dit qu’ils ne vont pas mettre le feu à la maison la prochaine fois ? J’ai peur pour ma fille… »
Elle a multiplié les plaintes au commissariat, comme sa voisine, Isabelle Marmuse, qui confirme elle aussi que c’est devenu invivable, qu’ils ont peur de quitter leur maison, qu’elle est sous antidépresseurs… Hier encore ils ont alerté le maire, Ludovic Guyot. « Je lui ai dit que s’il ne venait pas, je déchirais ma carte d’électeur ! » avoue Audrey Bertin. Les policiers marlésiens sont également revenus ce vendredi matin et devaient revenir l’après-midi, notamment avec le service local de la police technique et scientifique.
UNE WEBCAM INSTALLEE
Du côté du commissariat, une enquête est ouverte depuis la fin de l’année. Audrey Bertin confirme qu’il y a eu des surveillances mais elle s’impatiente parce qu’elles n’empêchent pas la répétition de ces faits. Alors elle surveille tant qu’elle peut, son compagnon aussi qui « a même fait des pièges avec des fils dans le jardin », sa voisine a installé une webcam, etc. Les victimes ont bien des doutes, avancent des hypothèses mais rien d’avéré jusqu’à présent du côté de l’enquête.
Source (06.02.2015) La Voix du Nord