IL ABAT LE ROTTWEILER QUI AGRESSAIT SA FILLE

SAINT-MORILLON (33) :

Un habitant de Saint-Morillon (sud de la Gironde) a abattu mercredi d'un coup de fusil un des deux chiens qui venait de mordre sa fille à la main, contraignant le second à la fuite. L'incident s'est produit alors que l'adolescente, âgée de 15 ans, rentrait du collège.

Dans la rue, à quelques mètres du domicile familial, la jeune fille est soudain pris en chasse "par un croisé rottweiler et un bulldog américain", précise un employé de la mairie de Saint-Morillon. Les molosses appartenaient au couple voisin de la famille de la collégienne, locataire d'une maison à l'entrée de la commune.

La jeune fille tente de se réfugier dans le jardin familial mais ne parvient pas à refermer à temps le portillon: les deux chiens forcent l'entrée et se jettent sur le berger des Pyrénées de la famille, Tao. C'est en tentant de les séparer que la collégienne est mordue à la main par l'un des agresseurs.

En pleurs et paniquée, elle se réfugie dans la maison d'où elle appelle son père, alors au travail. Lequel saute dans sa voiture, arrive dix minutes plus tard sur les lieux, se précipite chez lui pour empoigner son fusil et abattre le rottweiler. La détonation fait fuir l'autre molosse.

Si l'adolescente n'est heureusement que légèrement blessée, le chien Tao, emmené à la clinique vétérinaire de Bègles, a été à deux doigts d'y passer.

Peu d'éléments ont filtré sur les propriétaires du rottweiler. "Le couple était installé depuis peu sur Saint-Morillon, commente Danièle Secco, le maire de ce petit village de 1500 habitants. L'un des chiens, le rottweiler n'avait pas été déclaré" alors que le propriétaire avait obligation de le faire.

Celui-ci a été entendu par les gendarmes de Castres-Gironde en début d'après-midi tandis que le père de l'adolescente déposait plainte.


Source (12.09.2013) charentelibre

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Mises a jour (13.09.2013) :

2 versions s'affrontent.

Les propriétaires du chien agressé et du chien abattu relatent 2 versions bien différentes des événements de mardi.

Deux versions s’affrontent dans le petit village de Saint-Morillon où, mardi soir, une bagarre entre chiens a dégénéré. D’un côté, Stéphane Réal, maître de Tao, le berger des Pyrénées blessé. De l’autre, le propriétaire du croisé rottweiller-dogue argentin, qui a été tué, et du bouledogue américain qui en a réchappé.

Est-ce que la bagarre entre les trois chiens était terminée quand le coup de feu a été tiré ? « Oui », affirme le propriétaire des deux fugueurs qui sont entrés dans le jardin des Réal. « Il a abattu mon chien de sang-froid, insiste-t-il. Lorsque je suis arrivé, après avoir cherché mes deux chiens, j’ai vu mon voisin tirer sur mon croisé rottweiller. Il était recroquevillé loin du berger des Pyrénées du monsieur, qui a tiré deux balles. »

De son côté, Stéphane Réal maintient son témoignage : « Les chiens étaient toujours en train de se battre quand j’ai tiré. Ils auraient sans doute tué Tao si je n’étais pas intervenu. Se seraient-ils attaqués à ma fille ensuite ? »

Son contradicteur tempère ce propos : « Seul le croisé rottweiller présentait des traces de crocs et de balles, décrit son maître. Le bouledogue, qui est blanc, n’avait que des griffures et aucune trace de sang. »

Amanda, la fille de Stéphane Réal, apporte des précisions. « Les deux chiens m’ont suivie, sans agressivité, mais se sont engouffrés dans le jardin en voyant Tao. Ils se sont jetés sur lui. Tous les deux. Et ne le lâchaient pas. Mon chien est vieux, il ne pouvait rien faire. » Tao est d’ailleurs sorti de la clinique vétérinaire hier soir. Grièvement blessé, ses jours ne sont plus en danger.

Le propriétaire des deux intrus indique être resté calme et avoir demandé à récupérer ses animaux. Il a emmené son croisé rottweiller chez un vétérinaire pour l’autopsier. « Je voulais savoir ce qui s’était passé. Il a reçu une balle derrière le cou et une autre sous la tête. J’ai porté plainte contre mon voisin pour avoir tué mon chien et pour dénonciation calomnieuse. »

Les gendarmes poursuivent leur enquête en flagrance pour comprendre ce qu’il s’est passé. Mais selon les premiers éléments, c’est en voulant les séparer que la jeune fille aurait été blessée à un doigt.

Les gendarmes vérifient toutefois que le propriétaire des deux chiens, dont l’un a été abattu par le maître de Tao et l’autre placé dans un chenil de la SPA, disposait bien des autorisations nécessaires pour détenir de tels animaux.

Celui-ci affirme qu’il n’est pas soumis à une déclaration : « Mon chien était un croisé rottweiller et dogue argentin, il est donc déclassifié. L’autre est un bouledogue américain et ne fait pas partie de la catégorie 2 des chiens dangereux. »

Source (13.09.2013) Sudouest

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