Affamé en forêt, un aventurier a dû se résoudre à manger son animal pour survivre
Un randonneur a survécu trois mois sur les rives de la rivière Nottaway alors qu’un ours avait dévoré ses provisions.
En se résignant à sacrifier son chien auquel il tenait comme à la prunelle de ses yeux, un aventurier coincé dans la forêt du Nord-du-Québec est parvenu à survivre trois mois, jusqu’à ce que les secouristes le retrouvent, mercredi.
Marco Lavoie doit vraisemblablement la vie à son gros berger allemand. C’est sans doute à contrecœur qu’il a dû se résoudre à tuer le chien qui partageait sa vie de solitaire, quelques jours après qu’un ours eut dévoré ses provisions.
C’est à l’aide d’une pierre que l’homme de 44 ans aurait mis fin à la vie de son compagnon de voyage, pour ensuite le manger pour survivre.
En plus de se retrouver sans provisions, son embarcation a été endommagée, le contraignant à attendre les secours.
Lorsqu’il a été secouru par des policiers de la Sûreté du Québec, mercredi, au nord de Matagami, M. Lavoie avait peine à parler et à manger. Victime d’hypothermie et de déshydratation, il avait perdu environ 90 livres.
«Il a survécu parce qu’il a pris de bonnes décisions, croit André-François Bourbeau, spécialiste de la survie en forêt. Manger son chien en était une».
« PAS LE CHOIX »
L’auteur du guide de survie Le Surviethon a recensé des centaines de récits semblables, allant parfois jusqu’au cannibalisme.
«Il faut être rendu loin, mais il n’y a pas de honte à avoir. Il doit se raisonner. Il n’avait pas le choix», précise-t-il. Selon son expérience, après 30 jours de survie, le corps est en état de perdition puisqu’il n’a plus de réserve.
«La faim nous tenaille tellement qu’on accepterait de la nourriture qui n’est pas normalement envisageable. On veut manger des limaces et des insectes», ajoute-t-il.
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Source (31.10.2013) Le journal de montreal