Le chow-chow qui a mordu deux soeurs, le 18 juillet, ne sera pas euthanasié. Son dernier propriétaire a choisi de le placer dans un centre qui recueille les chiens mordeurs.
Mise à jour : le propriétaire est revenu sur ses propos ce mercredi, affirmant que le chien avait été euthanasié.
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Chouchou ne sera pas euthanasié. Son dernier propriétaire, Sébastien Graux, père des deux filles de 3 ans et 12 ans mordues par l'animal, a décidé de le placer dans un centre spécialisé qui recueille les chiens mordeurs. « Il est parti dans une "prison pour chien" », explique le père de famille, âgé de 30 ans. L'animal a donc quitté la SPA de Saint-Quentin-Rouvroy.
Sébastien Graux a pris cette décision car il n'a pas pu se résoudre à l'euthanasie. « Ça reste un animal. Ce qu'il a fait est de sa faute mais, dans un sens, ça ne l'est pas non plus. » Le passé compliqué de l'animal (nos précédentes éditions) l'a conduit à commettre l'irréparable.
« Les crocs dans la jambe »
Cassandra, 12 ans, et Chéryline, 3 ans, restent profondément marquées par cette soirée du 18 juillet. Tant physiquement que psychologiquement. Pour une raison qui est toujours indéterminée, le chow-chow s'en est pris à la fillette de 3 ans au visage. Sa sœur est intervenue. Le chien s'attaque alors à elle.
« Cassandra a encore les crocs marqués dans la jambe, rapporte le père de famille. La petite a une cicatrice au niveau de la joue qui lui restera à vie. » Sébastien Graux revient sur les « nombreuses cicatrices ».
Mais ce sont aussi les souffrances psychologiques. La famille compte déménager de la rue Montplaisir (quartier de Vermand). « Chéryline n'arrive plus à dormir dans la maison. Elle a peur des chiens maintenant alors que ce n'était pas le cas avant. »
La famille Graux a donc dû se séparer de Kiki, le yorkshire de 8 mois, adopté avant Chouchou. Il a été donné à une famille d'Origny-Sainte-Benoîte. « Nous avons de ses nouvelles. Tout se passe bien pour lui. »
Les époux Graux et leurs cinq filles veulent se reconstruire, loin du tumulte produit par l'affaire Chouchou. Après les morsures, une pétition avait été créée pour éviter l'euthanasie à l'animal. Elle avait recueilli plus de 3 000 signatures. « Nous avons été insultés et salis », regrette le trentenaire. Il a choisi de laisser Chouchou vivre dans son centre. « C'est un animal. C'est quand même le meilleur ami de l'homme. » Mais Chouchou ne pourra plus être adopté.
Alice Meunier
Source : (14.08.2013) Courrier picard
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Sur Aisnenouvelle : "Il est écrit que Chouchou est mort"
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