RIBAGNAC (24) :
Une femme de 65 ans élevait des chats et des chiens dans des conditions déplorables dans le sud de la Dordogne. Elle aurait également dissimulé plusieurs de ses animaux à Villeneuve-sur-Lot.
Une femme de 65 ans est en garde à vue depuis ce mardi matin. Propriétaire d'un élevage de chiens et de chats à Ribagnac, au sud de la Dordogne, elle est soupçonnée d'avoir élevé, vendu et détenu des animaux au mépris d'une interdiction de le faire, et ce, dans des conditions qui ne respectaient pas les besoins physiologiques des animaux.
Sur place, les enquêteurs et les services vétérinaires ont découvert, mardi matin, une trentaine d'animaux : des chiens et des chats, malades, présentant des lésions et souffrant visiblement d'un important défaut d'entretien.
UN PREMIER CONTROLE EN 2013
Cette femme, qui exerce cette activité depuis une dizaine d'années, était dans le viseur des autorités depuis 2012. En octobre 2013, à la suite d'un contrôle, elle avait été mise en demeure de régulariser les conditions de détention de ses animaux. Ce qu'elle n'a finalement pas fait.
ELLE VENDAIT SES ANIMAUX ENTRE 700 et 900 € POUR UN ANIMAL
Une première saisie de ses chiens et de chats a été effectuée en juin dernier. La femme en aurait alors caché certains pour poursuivre son activité de reproduction. Elle vendait ses animaux, tous de races, entre 700 et 900 euros pièce.
Elle avait dissimulé une partie de son activité dans sa maison, dans des conditions totalement insalubres. Elle est également soupçonnée d'exercice illégal de la médecine vétérinaire et d'avoir procédé à un trafic de puces d'identification.
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DES ANIMAUX CACHES A VILLENEUVE-SUR-LOT
Dans le même temps, une intervention avait lieu dans un élevage de Villeneuve-sur-Lot, en Lot-et-Garonne, qui aurait accueilli, pour les dissimuler, des animaux appartenant à la Périgordine.
En toute fin de matinée, la sexagénaire a rejoint les locaux de la gendarmerie de Sigoulès, après avoir assisté à la perquisition de son domicile par les militaires.
Le parquet de Bergerac doit décider des suites données à cette affaire. Frédérique Dubost, procureur de la République, n'exclut pas de saisir un juge d'instruction.
Source ((10.02.2015) SudOuest
Lors de l'enlèvement des animaux dans l'élevage de Ribagnac (24), ce mardi. (© PHOTO Antoine Tinel .)